La condition féminine au cœur d’une exposition

Baie-Comeau, le 17 juin 2024 – La Société historique de la Côte-Nord est fière de présenter l’exposition « 50 ans d’engagement pour l’égalité entre les femmes et les hommes », une des activités mises de l’avant pour souligner le cinquantième anniversaire du Conseil du statut de la femme du Québec (CSF).

Cette exposition propose une rétrospective sur le chemin parcouru au Québec en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, peut-on lire sur le site du CSF. « Elle s’intéresse à la fois aux avancées qui ont marqué le Québec, aux mouvements sociaux de même qu’aux actrices et acteurs de changement qui les ont portés. Elle s’adresse à un public de tous âges et permet une incursion dans notre histoire collective sous le prisme des conditions de vie des femmes et de leur évolution : famille, travail, politique, éducation, socialisation et santé. Des thèmes évocateurs, appuyés de photographies, de documents d’archives et d’activités participatives, le tout réfléchi dans une optique de sensibilisation ».

Le Conseil du statut de la femme a été créé en 1973, à la suite de la sanction du projet de loi 63 présenté le 12 décembre 1972 par la ministre des Affaires culturelles, Mme Marie-Claire Kirkland. Cette dernière ayant démissionné, le projet a été repris par le ministre de l’Éducation, M. François Cloutier, et adopté le 6 juillet 1973. Fait à noter, aucune femme ne siégeait alors à l’Assemblée législative du Parlement québécois.

Le Conseil du statut de la femme est un organisme gouvernemental qui joue un rôle essentiel dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Sa mission est triple : conseiller, étudier et informer. Concrètement, il conseille la ministre responsable de la condition féminine et le Gouvernement du Québec sur tout sujet lié à l’égalité, dans un objectif de justice sociale, comme des projets de loi et des enjeux d’égalité.

Fidèle à son habitude, la Société historique de la Côte-Nord ajoute un volet local à l’exposition et présentera quelques portraits de femmes ayant marqué l’histoire de l’évolution de la condition féminine depuis plus de quarante ans à Baie-Comeau. De plus, elle a fait appel à deux personnalités de chez nous ayant marqué, chacune à leur manière, l’histoire des femmes de Baie-Comeau et de la Côte-Nord.
En effet, Mmes Françoise Richard et Claire Du Sablon ont accepté de coprésider cette exposition qui prendra place à la Maison du patrimoine Napoléon-Alexandre-Comeau du 20 juin au 28 août prochain. Le lancement aura lieu le 20 juin, à 16 h 30, au même endroit. Par la suite, l’exposition reprendra la route pour être présentée à Lévis et poursuivra son chemin ailleurs au Québec.

Mme Françoise Richard est débarquée sur la Côte-Nord en 1983 pour une année. Elle a eu le coup de foudre pour la région et y vit depuis. Elle a d’abord travaillé au Centre Émersion, avant d’organiser le grand Forum pour mesurer l’évolution de la condition féminine des femmes sur la Côte-Nord dix ans après la Journée internationale des femmes. En 1985, elle devient responsable de l’antenne régionale du Conseil du statut de la femme, où elle œuvre pendant un quart de siècle. Durant cette période, elle participe à la mise sur pied d’une quinzaine d’organismes communautaires, apporte son soutien au projet Pignons sur rue qui a permis à des groupes de femmes de devenir propriétaires de leur édifice. Elle s’implique aussi dans le monde de l’éducation supérieure en présidant la Corporation des services universitaires de la Côte-Nord, secteur ouest. À ses yeux, le féminisme va de pair avec l’environnement, d’où sa présence assidue à la Réserve de la biosphère mondiale de Manicouagan Uapishka.

Mme Claire Du Sablon est arrivée à Baie-Comeau en 1975 pour y poursuivre sa carrière d’enseignante en expression dramatique. L’année d’après, elle se joint au Réseau d’action et d’information pour les femmes, une cellule d’action féministe. Elle est présente au Centre de femmes l’Étincelle, à la Maison des femmes et au Regroupement des femmes de la Côte-Nord. Elle cofonde le collectif de théâtre Vision R’Ose. Elle écrit et met en scène des pièces de théâtre, notamment pour souligner la Journée internationale des femmes. Durant un quart de siècle, elle est la voix de l’Université du troisième âge. En 2004, elle reçoit la Médaille de l’Ordre du Mérite Nord-Côtier. L’Ordre de Baie-Comeau lui est conféré en 2012 pour souligner son engagement communautaire.

Source : Raphaël Hovington

La Revue d’histoire fête ses quarante ans

Baie-Comeau, le 25 avril 2024 – La Revue d’histoire de la Côte-Nord fête ses 40 ans. L’événement a été souligné aujourd’hui à Baie-Comeau par la Société historique de la Côte-Nord à l’occasion du lancement du numéro 77 du plus ancien magazine toujours en activité sur la Côte-Nord. Un deuxième lancement suivra le 27 avril au Musée régional de la Côte-Nord, cette fois orchestré par la Société historique du Golfe.

La famille Bouchard et les autres passagers grimpent dans l’avion fatidique qui explosera quelques minutes plus tard au-dessus de Sault-au-Cochon.

On se souviendra que les deux sociétés d’histoire collaborent mutuellement à la production de la Revue d’histoire depuis 40 ans. Le premier numéro a été lancé à Baie-Comeau en 1984 à l’initiative de la Société historique de la Côte-Nord, la plus ancienne société d’histoire de la région, après qu’une entente de collaboration ait été convenue avec la Société historique du Golfe en activité depuis 1970 dans la région de Sept-Îles.

Le numéro 77 propose un ensemble de 16 textes couvrant plusieurs périodes de l’histoire de la Côte-Nord. Trois de ces reportages concernent Tadoussac. Éloi Bérubé s’intéresse aux trésors que l’on trouve dans l’une des plus anciennes chapelles du Canada. Daniel Delisle mène une enquête sur les origines d’un propriétaire de l’Hôtel Tadoussac, en l’occurrence James Fennel. Il signe également un reportage sur les fours à chaux de Grande-Anse.

La revue trace le portrait de trois figures dominantes de la région, à savoir une féministe très engagée dans l’intégration des femmes dans les emplois non-traditionnels, soit Emma-Duncan Kerr grâce à Stephen Kohner, à l’ancien maire Jean-Marc Dion de Sept-Îles dont le parcours est décrit par son fils Luc et à un industriel tombé dans l’oubli, mais ayant eu une influence certaine sur l’avenir de Baie-des-Cèdres (Franquelin aujourd’hui), à savoir William Hardy Eshbaugh, auquel Dany Rousseau consacre son talent d’historien.

Un fait divers ayant marqué les esprits et inspiré le romancier Roger Lemelin pour « Le crime d’Ovide Plouffe » fait la UNE de la Revue d’histoire. En effet, Stéphane Richard signe un reportage où il décrit le drame de Sault-au-Cochon qui a coûté la vie à 23 passagers dans l’explosion d’un avion en plein vol le 9 septembre 1949. Sept Nord-Côtiers, dont plusieurs Baie-Comois, ont trouvé la mort dans cette terrible tragédie.

Les sujets d’intérêt abondent également dans ce numéro, comme le transport urbain à Baie-Comeau (Catherine Pellerin), le refuge secret du Colonel McCormick (Raphaël Hovington), les 50 ans du tunnel Saint-Nicolas (Laurent Arsenault), l’histoire du barrage et de la centrale Magpie (Claudette Villeneuve), la veuve Fornel, première femme entrepreneure de la Côte-Nord au milieu du XVIIIe siècle (Pierre Rouxel) et du courage exemplaire de Marguerite de la Roque qui fut abandonnée sur une île dénudée, surnommée depuis l’Île de la Demoiselle, située près de Old Fort, avec son mari, parce qu’elle s’était déguisée en homme pour le suivre sur un navire de Roberval. En fait, Pierre-Olivier Combelles tire ce récit d’un recueil de nouvelles de la reine Marguerite de Navarre publié en 1559.

Depuis sa création, la Revue d’histoire n’a cessé d’innover. C’est ainsi que le numéro 77 publie un carnet de voyage de Suzanne Déry, abondamment illustré, décrivant des lieux pittoresques aux reflets poétiques de la Basse Côte-Nord à bord du Bella. L’enseignante Caroline Lajoie-Jempson débarque également avec ses élèves à la Résidence des Bâtisseurs de Sept-Îles pour vivre une expérience littéraire hors du commun qui aboutira à la production d’un recueil de nouvelles basées sur le vécu d’aîné(e)s vivant en ces murs.

Pour souligner les 40 ans de la Revue d’histoire, le président de la Société historique (Raphaël Hovington), qui en fut le premier rédacteur, signe un texte soulignant la contribution exceptionnelle de plusieurs artisans du magazine depuis ses débuts. Enfin, le président de la Société historique du Golfe (Mario Lapierre) laisse parler les chiffres pour décrire les 40 ans de la revue, avec ses 252 auteurs, 676 textes et 3 104 photographies et cartes à son actif. Il dresse également le palmarès des 10 auteurs les plus prolifiques.

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Source : Raphaël Hovington

Concours Le Beau Sauvetage – Site de l’Île Greenly, Blanc-Sablon

Le concours Le Beau Sauvetage invite les défenseurs du patrimoine partout au pays à présenter une candidature en vue d’obtenir un prix en espèces de 50 000 $ qui peut aider à protéger, adapter, restaurer et améliorer les lieux historiques du Canada.
Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles les Maisons de l’île Greenly ont été sélectionnées comme finalistes du concours :
· L’île Greenly abrite deux maisons de gardiens de phare ancestrales qui ont été les témoins d’un moment historique. Le 13 avril 1928, l’avion Bremen y a effectué son premier atterrissage, marquant le premier vol transatlantique vers l’est réussi.
· Ce lieu incarne un bel accomplissement pour l’humanité, et ses bâtiments ont un besoin urgent de réparation pour assurer leur longévité.
· L’objectif est de transformer les maisons en logements et en espace d’interprétation, afin de redonner vie à ces bâtiments historiques. Ces maisons serviront de refuge pour les voyageurs et de centres d’exploration historique, afin de restaurer non seulement les murs des maisons, mais aussi une partie de l’identité collective de l’île.
· Ces maisons sur l’île préservent l’héritage et la mémoire collective du vol historique Bremen pour les générations à venir.
Le vote public en ligne aura lieu entre le 18 avril et le 6 mai : https://nextgreatsave.nationaltrustcanada.ca/2024… .
Les membres du public peuvent voter une fois par jour pour soutenir les projets qui les passionnent. Le gagnant et les finalistes seront annoncés le 7 mai.