Baie-Comeau, le 25 avril 2024 – La Revue d’histoire de la Côte-Nord fête ses 40 ans. L’événement a été souligné aujourd’hui à Baie-Comeau par la Société historique de la Côte-Nord à l’occasion du lancement du numéro 77 du plus ancien magazine toujours en activité sur la Côte-Nord. Un deuxième lancement suivra le 27 avril au Musée régional de la Côte-Nord, cette fois orchestré par la Société historique du Golfe.
On se souviendra que les deux sociétés d’histoire collaborent mutuellement à la production de la Revue d’histoire depuis 40 ans. Le premier numéro a été lancé à Baie-Comeau en 1984 à l’initiative de la Société historique de la Côte-Nord, la plus ancienne société d’histoire de la région, après qu’une entente de collaboration ait été convenue avec la Société historique du Golfe en activité depuis 1970 dans la région de Sept-Îles.
Le numéro 77 propose un ensemble de 16 textes couvrant plusieurs périodes de l’histoire de la Côte-Nord. Trois de ces reportages concernent Tadoussac. Éloi Bérubé s’intéresse aux trésors que l’on trouve dans l’une des plus anciennes chapelles du Canada. Daniel Delisle mène une enquête sur les origines d’un propriétaire de l’Hôtel Tadoussac, en l’occurrence James Fennel. Il signe également un reportage sur les fours à chaux de Grande-Anse.
La revue trace le portrait de trois figures dominantes de la région, à savoir une féministe très engagée dans l’intégration des femmes dans les emplois non-traditionnels, soit Emma-Duncan Kerr grâce à Stephen Kohner, à l’ancien maire Jean-Marc Dion de Sept-Îles dont le parcours est décrit par son fils Luc et à un industriel tombé dans l’oubli, mais ayant eu une influence certaine sur l’avenir de Baie-des-Cèdres (Franquelin aujourd’hui), à savoir William Hardy Eshbaugh, auquel Dany Rousseau consacre son talent d’historien.
Un fait divers ayant marqué les esprits et inspiré le romancier Roger Lemelin pour « Le crime d’Ovide Plouffe » fait la UNE de la Revue d’histoire. En effet, Stéphane Richard signe un reportage où il décrit le drame de Sault-au-Cochon qui a coûté la vie à 23 passagers dans l’explosion d’un avion en plein vol le 9 septembre 1949. Sept Nord-Côtiers, dont plusieurs Baie-Comois, ont trouvé la mort dans cette terrible tragédie.
Les sujets d’intérêt abondent également dans ce numéro, comme le transport urbain à Baie-Comeau (Catherine Pellerin), le refuge secret du Colonel McCormick (Raphaël Hovington), les 50 ans du tunnel Saint-Nicolas (Laurent Arsenault), l’histoire du barrage et de la centrale Magpie (Claudette Villeneuve), la veuve Fornel, première femme entrepreneure de la Côte-Nord au milieu du XVIIIe siècle (Pierre Rouxel) et du courage exemplaire de Marguerite de la Roque qui fut abandonnée sur une île dénudée, surnommée depuis l’Île de la Demoiselle, située près de Old Fort, avec son mari, parce qu’elle s’était déguisée en homme pour le suivre sur un navire de Roberval. En fait, Pierre-Olivier Combelles tire ce récit d’un recueil de nouvelles de la reine Marguerite de Navarre publié en 1559.
Depuis sa création, la Revue d’histoire n’a cessé d’innover. C’est ainsi que le numéro 77 publie un carnet de voyage de Suzanne Déry, abondamment illustré, décrivant des lieux pittoresques aux reflets poétiques de la Basse Côte-Nord à bord du Bella. L’enseignante Caroline Lajoie-Jempson débarque également avec ses élèves à la Résidence des Bâtisseurs de Sept-Îles pour vivre une expérience littéraire hors du commun qui aboutira à la production d’un recueil de nouvelles basées sur le vécu d’aîné(e)s vivant en ces murs.
Pour souligner les 40 ans de la Revue d’histoire, le président de la Société historique (Raphaël Hovington), qui en fut le premier rédacteur, signe un texte soulignant la contribution exceptionnelle de plusieurs artisans du magazine depuis ses débuts. Enfin, le président de la Société historique du Golfe (Mario Lapierre) laisse parler les chiffres pour décrire les 40 ans de la revue, avec ses 252 auteurs, 676 textes et 3 104 photographies et cartes à son actif. Il dresse également le palmarès des 10 auteurs les plus prolifiques.
– 30 –
Source : Raphaël Hovington
Excellent et je vais sûrement en commander un exemplaire. Bravo!